beioiog7y3l
Kapitan jachtowy
Dołączył: 19 Lip 2013
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Wysłany: Pon 6:57, 21 Paź 2013 Temat postu: barbour online shop Lart peut-il se passer de règ |
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Ollivier Pourriol : C'est pourquoi il n'y a pas plus routinier qu'un artiste. Même un , à la vie sentimentale si riche ou déréglée selon les , à la peinture si novatrice, violente, explosive, menait une vie d'atelier avec ses rituels, son désordre organisé, et des habitudes qui lui permettaient d'. Ingmar Bergman écrivait tous les jours à la même heure, au même endroit. Stephen King, dans son livre Ecrire, affirme qu'un écrivain doit une routine, écrire à heures fixes, sans être dérangé. Le peintre Zao Wou-Ki rapporte que la sonnette de son atelier est cassée, et que c'est là la condition de possibilité de son travail. Giacometti estime que son activité relève moins de l'art que de la manie, une habitude qui consiste à de la terre, et qui permet de temps en temps de une forme.
Simon : @Caro : L'art contemporain doit plus tard puisque c'est là que les règles s'effacent
Une vraie réfutation, ou un véritable dépassement, suppose un déploiement interne, et non une attaque externe, on ne peut dépasser que ce qu'on a compris au point de le , c'est un mouvement, comme il dit, d'auto-dépassement. Il appelle également cela dialectique, du grec dia, qui signifie "à travers", et logos, "la raison", "le récit", "la règle". Le bourgeon qui devient fleur, puis fruit, obéit à une loi interne, d'auto-réfutation si l'on peut . De la même manière, mais prévient Hegel, cette image de la fleur n'est qu'une image, l'artiste n'invente pas contre les règles, mais depuis leur intérieur, en les déployant, en les dépassant pour les comprises.
Ollivier Pourriol : Dépend-il de nous d'être heureux ? Non, ?a se saurait. Je passe.
Ollivier Pourriol : Avant de (je fatigue un peu...), un point sur la différence entre art et science. Victor Hugo, dans un magnifique chapitre de son , intitulé "Promontorium somnii", compare la manière dont l'art et la science se développent. Là où la science passe son temps à se réfuter et à se dépasser elle-même, et d'une certaine manière à se périmer en permanence, l'art lui n'est qu'une succession de sommets (Hugo ne parle que des chefs-d'?uvre). En science, tout est relatif, et suspendu au progrès, en art il n'y a que de l'absolu. Shakespeare ne dépasse pas ni ne périme Homère.
Rizon : Avant de , j'aurais beaucoup aimé vous développer une partie sur l'art contemporain (après Duchamp) et le cas de l'absence de règle chez ...
Neofit : Oui, Rimbaud, à 14 ans, a été premier prix du concours de Latin avec un poème sur l'émir Abd el-Kader...
Guest : Comme disait , "l'art na?t de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté"
Fred : Par exemple, il faut ma?triser une langue (donc un bon nombre règles grammaticales, d'usage...) afin de la ou la évoluer par le biais de néologismes.
Faut-il le passé pour se un ? Un sujet rédigé par un poète.
Neofit : On ne peut pas l'habitude et le spontané... impossible !
Rapha?l : Monsieur Pourriol , qu'en est il du prodige ? Qu'en est il de l'immanence artistique ?
Ollivier Pourriol : Sur le chemin des vestiaires, il subit les traditionnels quolibets des supporters adverses, remarque un quidam particulièrement désobligeant à son endroit (et probablement à celui de sa mère, selon divers témoignages tous dignes d'intérêt), et se jette sur lui, pieds en avant, pour le de ses crampons en pleine poitrine. Cantona, ici, ne joue plus au football. D'ailleurs il vient de le terrain. Il ne relève donc plus directement des règles du jeu. Son acte ne peut être puni d'un carton rouge, et pose un problème délicat : relève-t-il du jugement de l'arbitre, ou de celui d'un juge? Doit-il être jugé en tant que joueur ou en tant que citoyen?
Rapha?l : Cependant l'analyse , le décryptage de l'art et la science appliquée à l'art cherche à son origine et ses méthodes.
Cécile : L'expression "les règles de l'art" me semble être un oxymore, car si je veux bien qu'il y a des pré-requis à la pratique d'un art ( d'un instrument par exemple, ou une partition en musique), il me semble que l'?uvre d'art est une combinaison unique de ces pré-requis, que l'artiste aura détournés ou mis à profit selon son dessein, qui effectivement ne lui appara?t pas forcément clairement lorsqu'il s'attèle à la t?che (sinon Picasso n'aurait pas inventé le cubisme...).
Raymond : Où les règles ne sont pas écrites, la redondance est nécessaire.
Laurent : L'art ne serait donc qu'une science, qui s'appuie comme toute science sur des règles, des redondances, des [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour online shop[/url] dichotomies ? Un artiste est un scientifique perdu dans de l'abstrait au travers de méandres concrets détournés ?
Rapha?l : Vous oubliez le concept de Liberté, Monsieur Pourriol. L'art en effet est dicté par la règle et se ma?trise. Vous ne pouvez donc pas l'idée de possibilité de créer : la Liberté artistique, elle, permet la création inspirée des règles.
Lorsque la loi propre entre en conflit avec les règles du jeu, lorsque, pour un exemple au hasard, Cantona prend un carton rouge, lors d'un match entre son club de et en 1995, il ne discute pas. Il a commis une faute, il obéit à la règle, et quitte le terrain.
Cyrille : Qui fait les règles ? Qui est légitime pour le ? Quelle est la sanction ?
OB?IR POUR MIEUX TANSGRESSER
Phil : Beau retournerment! Cantona en artiste et on revient donc au sujet!
Mt : Il faut évoquer la création musicale : un océan de liberté dans un univers plein de règles
Axel : Alors comment considère t-on le fait que certains artistes pouvaient uniquement créer sous une influence extérieure? L'absinthe de , les d'Hunter S. Thompson?
Axel : Vous avez raison, M. Pourriol : une accroche de qualité peut de Cantona ou même de . Pour le moment, j'adhère !
L'art peut-il se de règles ? J'adore. Je prends.
Ollivier Pourriol : Je me permets de vous préciser que j'ai déjà corrigé le bac. Et que j'avais mis une sale note à la copie qui m'avait parlé de Cantona, dont l'?uvre n'était pas suffisamment connue du candidat.
?LOGE DE L'HABITUDE
Neofit : On dirait que vous piochez dans le sujet de votre dernière ouvrage pour vous la réflexion ! La philosophie c'est des risques... des vrais !
Brüno : Il y a, à mes yeux, un travail à sur l'opposition des conceptions "classiques" et "modernes" (tout en évitant la querelle, bien s?r).
Marco : @Cécile : , en inventant le cubisme, n'invente-t-il pas de nouvelles règles ? C'est en ce sens que la question se pose, me semble-t-il ?
Adrien : Oui vous fatiguez beaucoup parce qu'il y a beaucoup de portes ouvertes dans ce final.
Alice : Brassens chantait en alexandrins.
Ollivier Pourriol : Obéir, pour , disait le philosophe Francis Bacon (pas le peintre), parlant du rapport de l'homme à la nature. Obéir pour , pourrait répondre Francis Bacon (le peintre, pas le philosophe). Le ciel para?t plus vaste, faisait Baudelaire, s'il est vu à travers une fenêtre étroite. Les règles, beaucoup y obéissent, seul l'artiste est capable de les . Et comme dirait Cantona, sur ces derniers mots, je m'en vais.
Marie : Je ne partage pas ce point de vue, lorsqu'un artiste peint une chimère, elle n'est en réalité qu'une association surprenante d'êtres vivants déjà préexistants (buste d'homme, corps de cheval, bien que le centaure n'existe pas réellement, l'homme et le cheval, eux, sont bien réels).
Ollivier Pourriol : L'artisan suit donc toujours un plan, puisque le but préexiste à son action. Le footballeur, encore plus évidemment, est tenu par le but de son action : un but. Donc artisan, évidemment. On peut être créatif, inventif à l'intérieur d'une activité artisanale, mais la différence essentielle avec l'art, c'est que l'artiste ignore nécessairement le [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister deutschland[/url] résultat de son travail. Quand Giacometti modèle ou sculpte, il dit à la fois parfaitement ce qu'il veut , et ne pas en la moindre idée. Il ne sait pas si c'est sa main qui décide, et son ?il qui suit sa main, ou son ?il qui guide sa main. Le philosophe Alain, dans son Système des Beaux-Arts, faisait que la seule règle de l'action d'un artiste, il la trouve dans ce qu'il a déjà fait. C'est en observant les premières touches qu'il a posées sur la toile que le peintre imagine, invente et pose les touches suivantes, qui sont à la fois posées librement, et inscrites dans la nécessité que réclame l'?uvre déjà commencée.
Auriemma : Mais quels arbitres pour peintres, chanteurs, musiciens ? Le public ? Et quels cartons ?
Morgan : Vous commencez par des règles ? Audacieux.
Ollivier Pourriol : Même un , auteur du Festin nu, grand consommateur de drogues, et partisan d'une spontanéité radicale, d'une rupture avec la tradition, d'un oubli volontaire de toute culture au nom des exigences supérieures de l'invention, ne pr?ne ce refus des règles que parce qu'il les conna?t si bien, ne propose de à toute culture que parce qu'il est infiniment cultivé. On ne peut sa que si on en a déjà une, non? La transgression n'est possible qu'à la pointe extrême d'une tradition bien acquise et bien comprise. Rimbaud ne propose de dérégler, comme il dit, tous les sens, que parce qu'il les ma?trise si bien. Dérégler pour n'est possible qu'à celui qui a fait l'effort de conna?tre, de fréquenter, d'intégrer, et même de s' ces règles.
Ghostal : En outre, que du génie de Mozart ? Peut-on connaitre toutes les règles puis les à 7 ans ?
Ollivier Pourriol : La drogue est souvent évoquée, associée à Rimbaud ou à Baudelaire, pour l'invention à un oubli méthodique de soi. Le stupéfiant aurait pour conséquence le génie. C'est évidemment le contraire qui est vrai, et Henri Michaux l'a splendidement décrit et exploré dans son livre Connaissance par les gouffres : la drogue, certes, permet une perte de contr?le, un oubli de soi, mais provoque également une telle déstructuration [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] de la conscience que toute invention originale est impossible. Rien de plus banal que le délire d'un drogué. Ce n'est pas la drogue qui donne du talent à Rimbaud ou à Baudelaire, ce sont eux qui donnent du talent à la drogue. Pour poète, le plus s?r chemin n'est pas la défonce, mais la version latine.
: Parlez-nous d'art contemporain ! Les règles ne sont plus les mêmes aujourd'hui !
Neofit :"Le paradoxe est le suivant: on ne devient [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo paris[/url] original que par un approfondissement du commun". Il est plus juste de d'un approfondissement de soi. C'est en allant au bout de nous même que nous parvenons à l'universel... c'est le propre de l''Artiste de l'expérience, qui n'est pas sans risque...
Adrien : Bravo l'artiste (et non pas le philosophe).
Nicolas : Picasso peignait à 14 ans à la perfection. Tout revient à que le geste artistique n'est accessible qu'à celui qui sait déjà. L'exercice est de désapprendre.
Guest : Mais l'habitude ne conduit-elle pas a une certaine mort de l'art ou tout du moins une certaine redondance ?
LA MATI?RE DICTE SA N?CESSIT?
Ollivier Pourriol : Un jazzman n'est capable d' qu'à la condition d' parfaitement intégré [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] les règles de son art. Et son improvisation ne sera jamais totale : sa main gauche pourra une base fixe, une basse structurante, tandis que sa main droite, elle, se permettra de se . Par ailleurs, signifie pour lui des suites de notes ou des accords qui ne seraient pas "orthodoxes", mais pour une orthodoxie, il faut la conna?tre et la ma?triser. Le risque n'est possible que parce que les règles sont connues. Un ne peut para?tre réinventer Bach que parce qu'il l'a suffisamment fréquenté.
Simon : Sous la pression des supporters.
Oleg : Je suis un petit peu dé?u quand même. Il est vrai que tout est art: la cuisine, le foot, bien sa maison... Mais seulement de foot en traitant de tel sujet, fait trop terre à terre. Et Art avec un grand A se trouve quelque part plus haut que ceci.
Alexis : L'absence de règles n'en est-elle pas une ?
Eve : Quelle différence entre les règles, les normes et les codes ? Une mise au point ne s'impose-t-elle pas ?
Plop : Il serait intéressant de cette correction aux correcteurs du bac, non ? Je doute qu'elle corresponde à ce que les lycéens ont étudié durant cette année...
Olivier : Sur un tel sujet, si j'avais écris cela, je suis persuadé que mon prof aurait écrit un gros "hors sujet" à c?té...
Thierry : Bah quand même, je trouvais que c'était un bon sujet sur l'...
AnSo : Quid du mouvement surréaliste, et notamment de la technique du cadavre exquis ?
Ollivier Pourriol : Donc l'artiste, pour du nouveau, se doit d'être sensible aux exigences de sa matière (la p?te colorée pour le peintre, la pierre pour le sculpteur, etc.). La matière résiste, au point que l'artiste véritable est celui qui, d'une certaine manière, s'efface devant la matière, [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister france[/url] et ne fait que lui obéir. Aristote considérait pourtant que la statue existait d'abord sous forme d'idée dans la tête du sculpteur, avant qu'il l'extériorise, et l'exprime en la faisant dans la matière, mais Hegel comme ensuite Alain lui reprochaient de réduire le travail du sculpteur à un simple transfert, qui ne pouvait qu' l'idée lors de son passage dans la matière. L'artiste véritable n'a pas d'idée préétablie, il cherche, en travaillant la matière, l'objet qu'elle exige. Ainsi Michel-Ange expliquait-il que ce n'est pas le sculpteur qui décide de la statue, mais le bloc de marbre, dont les singularités, les irrégularités, les veines dictent la statue possible. Il faut être Michel-Ange pour être sensible à l'exigence singulière d'un bloc de marbre, mais telle est la règle qu'il suit.
Jean-Pierre : Au contraire, le foot permet à beaucoup de bacheliers de s' le sujet
NRF : A vous, j'ai l'impression que vous répondez à la question "Le jeu peut-il se de règles ?" Vous avez évacué la question de l'art. Il ne suffit pas de décréter qu'il n'y a pas d'art mais seulement des artistes. Vous auriez peut-être d? commencé par définir l'art ou déterminer ce que vous entendez par artiste !
Ollivier Pourriol : Pourquoi pas ?
Pierre :Vous avez laissé un terme dans votre analyse... qu'est-ce qu'une règle ? et a fortiori, une règle, dans les arts (et quels arts, y a-t-il des sans règles, peut-il y en ?)
Ollivier Pourriol : Dans le film de , un enfant pose la question suivante à la célèbre élève et amante de Rodin, lorsqu'il [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] découvre la sculpture (trois figures) qu'elle a tirée d'un bloc de marbre : "Comment tu savais qu'il y avait des gens dedans ?" La question para?t na?ve, mais elle touche juste : seule Camille Claudel pouvait "savoir" qu'il y avait une statue dans ce bloc, mais elle ignorait évidemment quelle statue exactement, sans quoi elle n'aurait pas pris la peine de l'. Remarquons au passage la beauté du terme "inventer", qui indique que ce que l'on invente existe déjà d'une certaine manière, et qu'on ne fait que le révéler. C'est le cas lorsque – c'est le terme légal – on [url=http://www.giuseppezanottipaschere.com]giuseppe zanotti sneakers[/url] "invente" un trésor, c'est-à-dire qu'on le trouve, qu'on le [url=http://park19.wakwak.com/~takeda-kazu/cgi-bin/bbs/aska.cgi?res=24185]abercrombie pas cher Things T[/url] découvre. Mais l'artiste, et c'est là la difficulté et la beauté de sa t?che, invente quelque chose qui ne préexiste pas, et qui pourtant, dès qu'il appara?t, semble toujours existé. Shakespeare est éternel, non ? Et pourtant, comme le faisait , si Shakespeare n'avait pas existé, il n'aurait manqué à personne, puisque nous n'aurions jamais eu l'idée de ses ?uvres, qui n'auraient existé nulle part sans lui.
Ollivier Pourriol : La anglaise tranche dans un sens, en le condamnant à deux semaines de prison ferme, puis revient sur sa décision, après appel. Conclusion de Cantona, lors de la conférence de presse suivant le dernier jugement qui adoucit sa peine: "Quand les mouettes suivent le chalutier, c'est qu'elles espèrent qu'on jettera des sardines à la mer." (La citation originale est en anglais, mais accordons-nous la liberté de la en fran?ais). Cet aphorisme inoubliable semble que Cantona, pour sa part, considère que son geste ne relève ni des règles du jeu, ni du code pénal, mais de règles propre à l'art. Que cette prétention soit fondée ou pas n'est pas le problème, l'exemple pose bien la question.
Bon ben je commence alors. Ma technique : pas de plan, parce que je ne sais pas encore ce que je vais .
Brüno [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/]abercrombie pas cher[/url] : Je crois surtout que Monsieur Pourriol s'amuse à mélanger les genres. Et donc, de manière assez artistique, à s' des règles imputables à une copie de philo. Mais le voilà lancé ! Très belle référence à "l'invention" ! Voilà qui plaira assurément au correcteur de notre désormais "loterie nationale étudiante" !
.. : "L'espace footbalistique est un mur, mais tous les buteurs y volent librement", aurait pu Canto...
Ollivier Pourriol : Voilà qui permet d' le sujet de la spontanéité, et la question de l'oubli de soi comme condition de la création. Jean Lescure, poète ami de Bachelard, aimait que l'artiste avait d'abord pour [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] ambition de se lui-même. Se semble qu'on fait quelque chose qui ne nous ressemble pas. C'est pourtant presque l'inverse: l'idée est de se dans sa vérité cachée, se , c'est-à-dire se reconna?tre dans ce qui para?t nous échappé. [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour deutschland[/url] Picasso disait à Henri-Georges Clouzot (dans son film Le mystère Picasso) qu'il aimait bien fatigué, jusqu'au bout de la nuit s'il le fallait, en faisant "n'importe quoi". La fatigue comme méthode pour échapper à l'attendu, c'est inattendu, mais peut être efficace.
Ollivier Pourriol : Rimbaud ne remet en cause le langage que depuis l'intérieur du langage. Il n'en refuse pas les règles, au contraire, il ne peut déployer sa singularité qu'à la pointe de ces règles qu'il conna?t sur le bout des doigts. Hegel faisait que ce n'était pas réfuter qui permettait de , mais qui mettait finalement en position de réfuter.
C'est que l'art ne conna?t pas de progrès, son histoire n'obéit pas au déploiement réglé de l'esprit universel, mais à la succession de singularités imprévisibles et inimitables. Chaque chef-d'?uvre para?t de nouvelles règles, mais ce sont des règles inimitables, même par celui qui les a inventées – et c'est pourquoi même un génie ne produit pas que des chefs-d'?uvre : il n'y a pas de règles conditionnant la réussite artistique. Chaque ?uvre obéit donc à sa loi propre, à la fois exemplaire et inimitable.
Neofit : Vous utilisez beaucoup l'expression "à la pointe de"... Attention aux répétitions !
Guest : L'analogie avec Cantona est franchement capillo-tractée pour le coup.
Qu'est-ce qui reste?
Guest : Je suis d'accord, d'autant que pour l'instant, il semble que vous avez fait d'un footballeur un artiste et d'un architecte un artisan.
, normalien et agrégé de philosophie, inventeur du Ciné-philo et auteur notamment d'Eloge du mauvais geste, opus philosophique sur le foot, a choisi un des sujets de philo du bac S et a travaillé deux bonnes heures, pendant que les internautes pouvaient réagir à ses propos. Une dissertation hors des sentiers battus où Cantona, Bergman, Hegel, Rimbaud, Deleuze ou Baudelaire viennent son propos.
Adrien : En art, il y a aussi une autre règle, celle de toute les autres règles (et je dis bien ).
Ollivier Pourriol : Premièrement, petite analyse des termes du sujet. L'art sujet de la question, ?a nous fait que c'est quelqu'un. L'art n'est fait que par des artistes, qui chacun inventent leurs règles. Ensuite, se de règles, on sent bien que le sujet nous dit que non, qu'il faut des règles, mais pour les dépasser, pas pour s'en . Sous-entendu : un artiste doit conna?tre avant d'. Attendu, mais juste. Bon, on peut y .
Ollivier Pourriol : La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? Dès que je lis le mot intéressant dans un sujet, ?a ne me passionne pas. Au mieux ?a m'intéresse. Donc je passe.
Il faut un sujet, parce que je crois qu'on ne va en qu'un.
Chat modéré par
Donc loin de pauvrement, dans une posture vaguement rebelle, à s' des règles du langage, le poète, aussi transgressif puisse-t-il para?tre, est avant tout celui qui obéit mieux que quiconque à ces règles. Rimbaud est d'abord premier prix du concours général de thème latin, comme Baudelaire me semble-t-il.
ART, SCIENCE ET CONCLUSION
Tel est le paradoxe de l'art : la création n'est possible qu'à la pointe de règles et d'exigences hors du commun, et si l'artiste donne souvent l'image d'une rébellion essentielle aux règles communes, ce n'est que parce qu'il obéit à des règles autrement difficiles à , et inaper?ues, inscrites dans la matière, dont il fait l'esprit. L'artiste ne fait donc pas ce qu'il veut, mais ce que veut la matière. Cette obéissance est la condition de sa liberté.
Ollivier Pourriol : Evidemment, le travail d'un Shakespeare ou d'un Michel-Ange obéit à des règles identifiables. Leurs outils, la matière sur laquelle ils travaillent, et qui résiste, sont communs, et connus de tous. Les mots de Shakespeare appartiennent au commun langage. Molière s'exprime dans une langue, qui avant d'être, comme on dit, la langue de Molière, est celle de tous. Molière obéit à des règles qu'il n'a pas créées: grammaire, orthographe, vocabulaire. Et pourtant, son ?uvre atteint un tel degré de singularité qu'on nommera le fran?ais "la langue de Molière". Paul Valéry affirmait qu'on ne pouvait soi-même et développer une pensée propre, singulière, originale, personnelle, qu'à la condition de d'abord à toute originalité pour obéir aux exigences du commun langage. Le paradoxe est le suivant : on ne devient original que par un approfondissement [url=http://xzl.ctbu.edu.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=393985]jimmy choo chaussures Big Booty Girl - Slide The Vanity And Attract Females[/url] du commun.
CANTONA ET LE PARADOXE DU CR?ATEUR
Ollivier Pourriol : Bien vu, on s'en occupe.
Murielle : Cantona, pourquoi pas, pour les règles, et à condition de s'en aux généralités, mais le n'est pas de l'art. Il faut dans le sujet, le sportif n'est pas un artiste.
Matthieu : Enfin vous commencez à répondre au sujet... Ceci-dit, il faut toujours une bonne heure pour s' le sujet et à y répondre de manière cohérente.
Marie : Axel, je ne comprends pas trop ton commentaire. Peu importe dans quel état l'artiste crée son ?uvre, c'est l'?uvre, l'Art, qui nous intéresse ici, pas l'artiste. Monet était myope, mais ce sont ses Nymphéas que l'on retient.
Alexis : Je crois que c'était un pari de le dans l'intro
Raymond : Et l'art collectif? se passait de certaines règles, mais pas d'autres, quand il jouait en groupe.
Alexis : Mouais, c'est un peu téléphoné d' choisi le foot en analogie.
Raphael : Je suis fan de foot mais le foot n'est pas un art. C'est un sport, un spectacle tout au mieux. L'analogie va trop loin je trouve et s'éloigne du sujet. Et pour etre tout a fait honnete je pense qu'un correcteur taclerait sévèrement un élève qui irait aussi loin que vous (pardonnez le jeu de mots...)
Ollivier Pourriol : Pas de jeu sans règles. Pas de société sans règles. Les règles d'un jeu, comme celles d'une société, supposent un accord préalable, ou implicite, entre les joueurs, ou acteurs du jeu social. Les règles, ou lois résultant d'un contrat , s'opposent donc aux lois de la nature, qui ne dépendent pas de nous, et auxquelles nous ne sommes pas libres de nous ou pas. La pesanteur, par exemple, ne nous laisse pas le choix : homme ou pierre ou ballon la subissent également. Mais aux règles d'un jeu, inventées par l'homme, nous sommes libres de nous ou pas. Nécessité du c?té de la nature, liberté du c?té de l'homme. Paradoxalement, on remarque donc que la règle suppose une liberté, capable de l' et de la , d'y obéir, plut?t que de la .
Tigweg : a-t-il bien sa place dans une dissert de philo?!
Plonger dans l'inconnu, pour du nouveau. Tel était le programme de Baudelaire. Eric Cantona, footballeur, y adhère pleinement, et dit avec ses pieds ce que Baudelaire faisait avec ses mots. Si l'artiste cherche à du nouveau, il doit apparemment pour seule règle la spontanéité. Mais cette règle en est-elle une véritablement ? sa propre règle, n'est-ce pas d'emblée , mépriser ou au-dessus des règles, celles qui nous pré-existent?
Thomas : Quant au penseur de Rodin, le sculpteur a simplement extériorisé sa concentration ; sa sensibilité, il a effectué un transfert, mais le résultat sur la matière lui est propre, c'est à l'amateur de sculptures d'interpréter l' ?uvre.
Neofit : "[...]qui a le de les ." Pas le "pouvoir", le !
Ollivier Pourriol : De la même manière, un musicien n'est capable d' qu'à la condition de s'être plié au long, lent, difficile apprentissage des règles propres à son instrument. La liberté, en musique, n'est possible, qu'à la pointe d'un travail fabuleux. Et la facilité qu'on prête à certains génies, comme Mozart, n'est qu'une manière de leur travail préparatoire, les préliminaires de la gr?ce. [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] Et si les premières ?uvres de Mozart ne valent pas celles de sa maturité (certes précoce, mais tout de même après dix ans de pratique plus qu'intensive), c'est bien que génie ou pas, le travail est nécessaire. La spontanéité ou l'improvisation sont toujours le fruit d'un travail, qui permet, pour ainsi , de passer les règles dans les doigts, pour les . C'est en s'incorporant ces règles qu'on les oublie, on les oublie parce qu'elles font partie de cette seconde nature lentement et chèrement acquise.
Percy : Je suggère le r?le de l'historien
Le prophete : Oui. tout comme Aristote le mentionnait "l'excellence est un art que l'on n'atteint que par l'exercice constant. Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L'excellence n'est donc pas une action mais une habitude."
Merveilles : Spontanéité radicale, Burroughs ? Oh que non. La technique du cut-up est bien loin de cela.
Une précision : évidemment ceci, comme dirait Magritte, n'est pas une copie de bac...
Ollivier Pourriol : Etudions à présent la question de la légitimité (ou pas) de l'affirmation de Cantona (qui est, pour l'instant, le seul philosophe cité dans cette copie affranchie par avance des attentes et des règles propres à l'exercice du bac, comme vous l'avez remarqué – mais je l'ai déjà). Artiste, pas forcément, mais artisan, certainement. L'artisan fabrique un objet et fait des gestes inscrits d'avance dans des règles, dictées par un but. Quand on décide de une chaise, on est tenu par les nécessités liées à la fonction finale de la chaise. On doit s' dessus. Les règles que suit l'artisan obéissent elles-mêmes aux lois de la nature et de la matière. Comme le disait l'architecte Louis Khan, il faut écouter la brique. Si la brique dit "je veux une arche", alors il faut une arche. La matière dicte sa nécessité propre.
Ollivier Pourriol : Après cette généralité, regardons-y d'un peu plus près. Si Cantona se considère comme un artiste sur un terrain de , il doit cependant avec des règles qu'il n'a pas inventées lui, mais auxquelles il a implicitement accepté d'obéir à du moment où il entre sur le terrain, sous l'autorité d'un arbitre. L'arbitre est l'autorité légitime, qui n'a pas inventé les règles, mais qui a le de les . Cantona est donc libre de sa règle propre, [url=http://221.0.93.228/sz/E_GuestBook.asp]hollister[/url] on pourrait presque sa loi interne, à la condition que son comportement obéisse, s'inscrive dans des règles qui lui pré-existent. Tel est le paradoxe du créateur (en tout cas de celui-là, pour l'instant), qu'il ne peut que dans un cadre qu'il n'a pas inventé.
Bertrand : Ce sont les courants artistiques qui imposent des règles !!! N'oubliez pas.
Flavien : Et ben d?tes donc, c'est pas facile tout cela !
Ollivier Pourriol : Bonjour ! Les sujets exacts sont : Série scientifique : L'art peut-il se de règles ? Dépend-il de nous d'être heureux ? ES : Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? Le r?le de l'historien est-il de ? L : La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? Faut-il le passé pour se un ?
Jér?me : Je pense que Rimbaud pourrait une belle place dans le développement de ce sujet!
Julien : Monsieur, Hegel n'aurait il pas sa place dans une telle dissertation avec sa philosophie de l'art ?
Le r?le de l'historien est-il de ? Non, je crois que c'est le r?le de . Je passe.
r4ph : Moi, je vote Cantona
Il faut ici l'éloge de l'habitude. L'habitude, c'est ce qui permet de libérer l'esprit pour l'invention. S', c'est des règles, des gestes dans son corps, c'est les pour la conscience disponible pour la nouveauté. Les règles de l'art, un artiste s'y habitue, se les intègre, c'est-à-dire les devient, pour ne plus à y . Ce travail d'intégration des règles a pour but la libération de l'esprit, ainsi disponible pour la nouveauté.
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