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une nouvelle crise qui le mènerait vers une nécessaire, une inexorable mutation ? En a-t-on connu, des coups de froid, des coups de gueule, des dérapages et des scandales depuis 1903 ! Dès 1906, Octave Mirbeau affiche son désenchantement : "Jusqu'à présent, nous n'avons pas donné les prix que nous aurions dû !"
Cette année, (le candidat maison) n'est pas passé, et fut un candidat de secours efficace pour Grasset. Mais demain ?
En 1941, est primé sur intervention de Vichy, qui prône le "retour à la terre", tandis qu'un "Goncourt de zone libre" est décerné à Guy des Cars. 1951 : c'est l'année du refus de de aux mascarades d'une Littérature à l'estomac. 1958 : celle des micros cachés dans la salle de délibération par . 1968 : la porte claquée par , qui fustige le "cannibalisme" de ses collègues. 1975 : le canular . 1980 : le tapage de Geneviève Dormann, qui dénonce dans la presse les "prix truqués, jurés achetés".
Combien de temps encore les prix littéraires seront-ils dictés par les manoeuvres éditoriales (et des bénéfices [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin[/url] y afférents), prisonniers d'un système clos dans lequel jurés, écrivains et lecteurs sont assignés à des rôles subalternes définis par les états-majors ?
Sans à quiconque ce qu'il n'a pas dit, la tentation est grande d'en déduire que quelque chose est peut être en train de au sein du jury Goncourt. Depuis quand ? Peut-être depuis que l'académie a élu, ces dernières années, de nouveaux membres, esprits indépendants refusant de d'alibis et décidés à se avec quelques anciens contre une situation qui n'est pas saine. Laquelle ? Est-il normal que l'équilibre des jurés penche aussi nettement en faveur de la même maison d'édition (Grasset), que l'un d'entre eux ait été "transféré" quelques jours avant le scrutin, que des auteurs se voient en [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] automne des marchés cyniques ?
Que signifient ces assauts de politesse, ces manifestations d'entente courtoise entre la République avec un grand R et celle des lettres ? Que le rôle majeur des grands prix d'automne un véritable esprit critique et la valeur litté est occulté, relégué au rang des .
ASSAUTS DE POLITESSE
Est-il convenable que les statuts de l'académie Goncourt n'aient pas évolué depuis le testament d' (modes de fonctionnement interne, critères de sélection) ? N'est-il pas illogique [url=http://www.net-wind.cn/home/space.php?uid=29897&do=blog&id=142683]peuterey Precisely How May I Assist You (With Your[/url] que la voix "départageante" du président s'exerce automatiquement lors des trois premiers tours de vote (à la majorité absolue) et qu'à du quatrième tour, où intervient la majorité relative, rien dans les statuts n'indique comment et dans quelles conditions doit être utilisée cette voix (une situation qui peut les jurés à le Goncourt sans s'en ) ?
Ce qui se passe depuis deux ans au Goncourt (l'accueil, au sein de l'académie, de membres étrangers, la décision de ne plus rien s' même lorsqu'un auteur a été déjà couronné par un autre prix, la volonté d' un créateur encore inconnu, l'intention ferme de les règlements) trahit-il [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] la prise de conscience de quelques jurés courageux, audacieux, qui auraient décidé de un combat pour libérer le prix de la tutelle des éditeurs, d'un éditeur tout-puissant au demeurant, tirant ici et là des fils [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] en coulisse ?
Au fil des ans, il est notable que l'académie Goncourt a brouillé ses repères. En 1986, Hervé Bazin juge trop vieux pour [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] le prix : il a soixante-trois [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] ans. Deux ans plus tôt, le Goncourt a été décerné à Marguerite Duras, soixante-neuf ans. Un paradoxe que François Nourissier assume : "Edmond [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] de Goncourt recommandait à ses successeurs de compte de "la jeunesse et de l'originalité du talent". On peut sans pécher un peu avec les mots." Et d' que Duras est à créditer d'"un talent d'une jeunesse assez forte". D'autres jouèrent : les jeunes galopins qui, en 1952, l'année de l'attribution du prix à Béatrix Beck, pénétrèrent dans le salon et [url=http://cvnweb.bai.ne.jp/~f0181fu/cgi-bin/aska.cgi]abercrombie soldes Pour un im[/url] lancèrent des tracts sur les convives.
On pouvait y une parodie de la chanson de Raymond Queneau Si tu t'imagines interprétée par Juliette Gréco : "Si vous croyez que ça va , M'sieurs-dames, la farce des prix, ce que vous vous gourez, M'sieurs-dames, c'que vous gourez !" Les malotrus, menés par le poète Jean-Pierre [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] Rosnay, ajoutaient : "Nous dresserons contre vous des bataillons d'enfants roses et purs qui viendront l'opprobre sur vos cendres à moins que vous ne démissionniez avant et fassiez amende honorable. (...) Chacune de vos minutes sera consacrée à la démolition systématique de votre citadelle de combines..."
A côté de ces spectaculaires manifestations de révolte, un observateur distrait pourrait que, cette année, les choses se sont passées au mieux. Alors que, à l'origine, l'académie Goncourt avait été créée contre l'Académie française et ses "mascarades de mamamouchis", les jurés [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] ne semblent-ils pas enterré la hache de guerre contre les messieurs en habit vert en couronnant le même livre, La Bataille, de Patrick Rambaud ? [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] C'est l'avis de Michel Tournier : "Selon que l'on pense que notre vote est une façon de nous au même avis que nos collègues, ou une manière de l', de le considérer comme nul et non avenu, on peut ce vote pour un hommage, ou pour un affront. Personnellement, j'opte pour la première hypothèse." Le même observateur, en lisant les communiqués de nos ministres ou anciens ministres, pourrait que tout est bien dans le meilleur des mondes. Catherine Trautmann estime que "la reconnaissance du [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] jury Goncourt vient un auteur dont l'oeuvre, déjà particulièrement [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] aboutie, est un des éléments forts de notre littérature", et ajoute que "les jurés du prix Renaudot ont fait, cette année encore, un choix qui réjouira tous ceux qui, dès son premier livre, ont su reconnaître en l'un de nos meilleurs auteurs".
MANOEUVRES ÉDITORIALES
Pour en avec ce réjouissant rappel historique, on mentionnera une ultime anecdote. L'année 1904 où les jurés, réticents à l'idée de les journalistes, leur firent , délicat euphémisme, par un maître d'hôtel : "Le résultat est à la caisse."
En revanche, un esprit curieux aurait noté que, lors de la proclamation du prix Goncourt par , ce dernier a fait état du caractère "très tendu" des jurés, en raison de leurs "responsabilités" : "On ne peut pas n'importe quoi", "il faut qu'on considère plus tard que c'était un choix digne".
En 1932, après le couronnement de , préféré à Voyage au bout de la nuit, de Céline, manifeste sa mauvaise humeur en décidant de les repas de l'académie. Avant de sa [url=http://cgi5.synapse.ne.jp/~kouda/joyful/joyful.cgi]air jordan pas cher Lécosystè[/url] serviette sur la table et de le salon Drouant sans honneur au festin, cet homme de bonne volonté, hostile aux combines, lâche qu'il préfère "reprendre le maquis !", et de : "Notre salle à n'est qu'une cuisine !"