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En [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] réalité, les choses se révélaient plus compliquées que cet échange en apparence désintéressé. A l'époque, Francis Scott Fitzgerald écrivait autant pour l'argent que pour la gloire. Et sa gloire était déjà derrière lui, depuis la publication en 1920 de son premier roman, L'Envers du paradis. Pour ce nouveau livre, Fitzgerald était guidé par des considérations [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] matérielles : il demanda à son éditeur de 20 % du prix de vente à de 50 000 exemplaires écoulés. Une exigence vaine puisque les ventes [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] de Gatsby ne franchirent jamais ce seuil. Surtout, si le romancier avait une idée de la valeur de son livre, il n'arrivait pas à son propre personnage, dont la nature profonde demeurait un mystère.
Plus il relisait, annotait, découpait et ressassait Gatsby dans un processus interminable, plus le réalisateur [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] s'apercevait que la porte d'entrée du roman n'était pas son héros éponyme mais son narrateur, . Ce trentenaire, venu du à pour dans la finance, loue une toute petite maison à Long Island, juste à c?té de la luxueuse villa de Gatsby. L'interprétation sobre et mélancolique de Tobey Maguire, l'ex-titulaire du costume de Spiderman, avec son visage d'éternel adolescent, comme [url=http://gyanjyot.org/matri/item/115804]outlet hogan How To Get The Most Effective Payday[/url] s'il était condamné à un individu en friche, permet au spectateur de d'emblée qu'il constitue, encore plus que Gatsby, le de gravité du film. Gatsby le Magnifique raconte autant l'épopée d'un escroc que l'histoire d'un roman en train de s'écrire, et donc de l'homme qui s'y attèle.
C'est de Saint-Rapha?l, sur la C?te d'Azur, que Fitzgerald envoie par La Poste, le 27 octobre 1924, le manuscrit de son troisième roman, Gatsby le Magnifique, à son éditeur, [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]moncler pas cher[/url] , avec le mot suivant : "Je crois que j'ai enfin écrit quelque chose qui m'est tout à fait personnel, mais si ce qui m'est "personnel" est bon reste à déterminer. [...] Quand vous aurez lu ce livre, dites-moi ce que vous pensez du . Naturellement, je vais des nuits blanches en attendant votre lettre, mais surtout dites-moi toute la vérité, votre première impression du livre et tout ce qui dérange." La réponse de l'éditeur de Fitzgerald met trois semaines à , mais au moins a-t-elle le mérite d'être claire : "Votre roman est superbe." Un enthousiasme réaffirmé dans une lettre du 20 novembre, deux jours plus tard : "J'estime que vous avez toutes les raisons d'être de ce livre. C'est un roman extraordinaire qui induit toutes sortes de réflexions et d'états d'?me."
Le film de 1974 commettait une erreur d'appréciation. Il mettait en scène l'histoire d'amour contrainte entre Gatsby et sans que celle-ci constituait un piège et le détournait du propos principal de Francis Scott Fitzgerald : la corruption du rêve américain. Un excès d'empathie pour Gatsby et l'on passe à c?té de la toile d'araignée tissée par l'écrivain. Baz Luhrmann répète à l'envi que [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister sale[/url] le krach économique de 2008 fut l'élément déclencheur de son adaptation du roman. Plus qu'un éternel retour de l'histoire, le réalisateur australien montre comment les années 1920 furent le point de départ d'une [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] course vers l'ab?me : "Elles sont marquées par une série d'attentats anarchistes aux Etats-Unis, y compris à Wall Street. Puis la s'envole, les robes se rallongent, les cheveux aussi, les immeubles deviennent toujours plus [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] grands, les avions volent toujours plus vite, jusqu'au désastre. Fitzgerald anticipe la crise de 1929 dans Gatsby."

MISE EN SC?NE OP?RATIQUE
A c?té de l'énigme Gatsby, se pose le mystère Carraway. "Je devais, explique Baz Luhrmann, le en scène en train d'écrire un livre, de se avec ses sentiments ou, simplement, éviter la panne d'écriture, ses mots. On s'était dit à la base : imaginons un dialogue avec son éditeur, Max Perkins. Mais ce dernier lui aurait fait des remarques sur son texte, impossible donc. J'ai trouvé l'idée ailleurs, dans les notes du Dernier Nabab, le roman inachevé de Fitzgerald, où le narrateur est soigné dans un sanatorium. Par analogie, Nick Carraway arrive donc là et se confie à un psy. Nous savons qu'à l'époque où Fitzgerald écrivait Gatsby lui et sa femme étaient passés sur le divan d'un psychanalyste. C'était aussi le moment où la psychanalyse faisait son arrivée [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister outlet[/url] aux Etats-Unis dans les sanatoriums : et écrire faisaient partie de la thérapie."
Avant l'adaptation de avec , aucun metteur en scène n'avait su se à ce point dans l'univers feutré de Fitzgerald, l'intimité du personnage et finalement Gatsby tel que le souhaitait l'écrivain : entre grandeur et décadence, à la fois grand prince et truand, mi-aristocrate mi-prolétaire. Avant que le réalisateur de Moulin rouge ! et d'Australia ne s'attèle à son cas, Gatsby n'était resté que magnifique. Ce qui est tout de même curieux quand on sait que cette figure hanta Hollywood au point de le r?le absolu pour une star masculine. Il fallait peut-être la mise en scène opératique de Baz Luhrmann, son go?t pour les numéros musicaux baroques et son esthétique du clinquant pour que Gatsby se trouvait isolé du monde qu'il avait créé.
Il y eut [url=http://www.chisco.com.cn/forum/home.php?mod=space&uid=114358][/url] donc, en 1926, l'adaptation d', [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] aujourd'hui disparue. Puis, en 1949, la version d' avec , où le jeune milliardaire [url=http://sr0768.com/bbs/read.php?tid=8180]nike air jordan pas cher Silhouette , dArvo P rt, séduit par son lyrisme raffi[/url] est, dès le départ, posé comme un ancien gangster et un trafiquant d' en voie de rédemption, avec un ton moralisateur à l'opposé des visées de Fitzgerald. Et, enfin, l'adaptation signée en 1974, avec – de loin la plus célèbre. La vedette de L'Arnaque constituait a priori le Gatsby idéal : il coulait le personnage [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] dans le mythe, le transformait en statue du Commandeur, ne dévoilant qu'à la toute fin le poids qu'il portait – le secret de ses origines prolétariennes. Du scénario écrit par Coppola, qui envisageait un film d'une longueur épique (trois heures) autour d'un personnage gris, Jack Clayton n'a pas gardé un mot, selon le réalisateur du Parrain.

HISTOIRE D'UN ROMAN EN TRAIN DE S'?CRIRE
Baz Luhrmann tenait là son adaptation de Gatsby, différente de [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]moncler doudoune[/url] toutes les autres, obnubilées par son personnage-phare. Nick Carraway n'en est qu'au début de sa vie lorsqu'il appara?t dans Gatsby : il l?che son rêve d'écrivain pour s' à Wall Street, où la Bourse est le nouveau secteur en vogue. Et se laisse par le tourbillon de la ville, qui, in fine, le détruira. C'est en retournant à sa vocation d'écrivain qu'il parvient à qui il est. S'il y avait une suite à Gatsby, ce serait celle-là : le mystère Nick Carraway enfin résolu.