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Mais ces sources de colère légitimes, comme un magistral pied de nez aux artisans du pire, ont fait une multitude d'initiatives, d'échanges, d'expressions citoyennes qui donnent de multiples raisons d'espérer, dans une société qui pouvait l'impression de se "à l'abri de ces choses qui n'arrivent qu'aux autres", pour le grand poète québécois Gaston Miron, et son beau texte La route que nous suivons. Qui peut insensible à une telle effervescence collective, à la clameur de ces milliers de citoyens, toujours plus nombreux, défiant chaque jour la loi spéciale?? Dans les rues, le soir, en et entre voisins, on ne parle [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] plus seulement des frais de [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] scolarité mais de l'arbitraire de la loi 78, du refus de du gouvernement, des brutalités commises "au nom de la sécurité publique", de l'atteinte aux biens publics et aux ressources collectives par des intérêts privés.
Ensuite, en ébranlant un autre pilier de cette société?: la négociation et le dialogue social, notamment avec les organisations syndicales. Depuis le début du conflit, le premier ministre n'a cessé de mépriser ses interlocuteurs étudiants, qui ont pourtant démontré à maintes reprises leur sens des responsabilités, de la mesure, de l'imagination et du dialogue, durant ces longues semaines de grève. Faut-il ce que représente pour ces milliers d'étudiantes et d'étudiants le sacrifice d'une session d'étude, dans un environnement qui leur en rappelle sans cesse le prix??
Valérie [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] Amiraux, Université de Montréal ; , Université McGill à Montréal ; , Université Laval à Québec ; , université Lille-II ; , Université de Montréal ; Stéphanie Garneau, Université d'Ottawa ; , Université Laval à Québec ; Eléonore Lépinard, Université de Montréal ; èvre, Université du Québec à Montréal ; , Université d'Ottawa ; , université Paris-XIII ; , Université du Québec à Montréal ; , Université de Montréal ; Frédéric Vairel, Université d'Ottawa ; , Université de Montréal.
D'abord, en remettant en cause l'un des éléments fondateurs de la société québécoise contemporaine : une université accessible à tous. Ce modèle fait notre fierté?! L'université québécoise, dans sa forme actuelle, est étroitement liée à la construction d'un Etat-providence unique en Amérique du Nord, qui a favorisé l'essor économique et du Québec et l'édification de son peuple. Elle tire d'ailleurs une partie de son prestige, vue d', de cette position singulière. Cette spécificité est une chance et devrait être valorisée comme telle.
L'honneur est un bien précieux, et c'est la seule chose que peut encore [url=http://www.seekel.co.jp/cgi-bin/C-002/radio/visit/main.pl?PAGE_NUM=1%25253E]nike air jordan pas cher Des [/url] le gouvernement Charest : en abrogeant la loi 78 et en décrétant un moratoire sur la hausse des frais de scolarité afin de créer des conditions favorables à un vrai débat démocratique de société sur l' de l'éducation supérieure au Québec, ou encore en quittant les responsabilités qu'il n'a pas su ! Parce que pour le reste, il a déjà perdu et nous avons déjà gagné. Tant s'est construit dans ce mouvement, tant s'est b?ti qui résistera aux coups de matraques, aux intimidations et à toutes les "lois spéciales"?: de la dignité et de l'espoir dans la lutte, des aspirations à une société plus juste et à la restauration d'une morale publique. [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] Autant d'éléments dont nos deux s, au Québec comme en France, ont grandement besoin. Peut-être est-ce de nouveau chez Gaston Miron que l'on trouve les mots les plus justes, pour décrire ce [url=http://www.axdlsb.com/viewthread.php?tid=42445&pid=44131&page=1&extra=page%3D1#pid44131]tiffany Basses eaux au Brésil[/url] printemps québécois : "Nous avan?ons nous avan?ons le front comme un delta (...) nous reviendrons nous aurons à dos le passé et à force d' pris en haine toutes les servitudes nous serons devenus des bêtes féroces de l'espoir."
A l'heure où la dette [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] des étudiants aux Etats-Unis vient de dépasser mille milliards de dollars, leurs voisins québécois ont clamé leur refus de la "hausse des frais de scolarité" et leur crainte face à l'endettement. Mais leurs gouvernants n'ont eu comme réponses qu'indifférence et paternalisme. Au bout de plusieurs semaines de grève, le gouvernement annon?a en grande pompe?une bonification des [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] "prêts et bourses" et la mise en place d'un système de "remboursement proportionnel au revenu", le tout accompagné d'un étalement de la hausse sur sept ans plut?t que cinq (mais cette hausse serait désormais de [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] 82 % et non plus de 75 %). Les questions de l'endettement étudiant, tout particulièrement pour les enfants des classes moyennes n'ayant pas accès aux bourses du gouvernement, et de la marchandisation de l'éducation restèrent absentes du débat. A [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] l'instar de ce qui se passe dans d'autres pays (Angleterre, ), les défenseurs de réformes régressives font mine de s' de l'injustice d'une gratuité pour tous qui profiterait aux plus riches, pour leurs pions. Si l'enjeu est de participer davantage les classes supérieures au financement de l'université, pourquoi ne pas les directement ? C'est au niveau de l'imp?t et de sa répartition que se fabrique la solidarité nationale, pas dans la variation du co?t du service pour ses usagers?! Le Québec, n'en déplaise à monsieur Charest, n'est pas encore une entreprise, et l'université non plus?!
, des deux c?tés de l'Atlantique. Aujourd'hui, au regard de la situation que conna?t le Québec, nous [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] sommes partagés entre la colère et l'espoir. La colère face au cynisme d'un gouvernement qui a laissé la [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] situation [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister[/url] et a préféré la répression au dialogue pendant trop longtemps ; l'espoir de ceux qui ont vu ce mouvement et tout ce qu'il a déjà semé d'irréversible sur son chemin.
Bien s?r, le gouvernement peut écraser ce mouvement, en arrêtant toujours un peu plus de manifestants (plusieurs centaines la semaine dernière). Les Etats sont toujours en mesure de "gagner" contre leur , pour un temps du moins. Mais quelle sera alors la victoire des gouvernants d'aujourd'hui?? Quel de gloire comptent-ils de l'écrasement de la jeunesse de leur pays?? Quelle réforme vaut l'infamie de son nom associé à la répression et à la trahison pour des générations ?
Il y a par ailleurs une cruelle ironie, doublée d'un certain cynisme, à payer aujourd'hui les étudiants, pour les difficultés financières des universités québécoises que le gouvernement libéral de Jean Charest a directement alimentées depuis des années. Les choix d'investissement aventureux (en matière d' notamment) ont été rendus possibles par des modes de décisions de moins en moins collégiaux, de plus en plus "managériaux", [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] au sujet desquelles de multiples signaux d'alerte ont été lancés. Depuis plus de 100 jours, le gouvernement Charest et ses ministres n'ont pourtant pas jugé nécessaire [url=http://www.fhxmz.com/E_GuestBook.asp]hollister[/url] de le bilan de l'université québécoise et des politiques menées depuis plusieurs années, au-delà même de la question des droits d'inscription. Les frais de scolarité ont bon dos?!
Enfin, en s'attaquant au droit de manifester, le gouvernement Charest a heurté de front un marqueur démocratique majeur, au Québec comme ailleurs. En effet, comme si la situation n'était pas déjà suffisamment désastreuse, le premier ministre a ajouté la provocation à l'incompétence en créant contre son propre peuple un état d'exception. La "loi 78", aussi appelée "loi spéciale" est en passe de le tour du monde, et vaut déjà au premier ministre du Québec d'être comparé à des chefs d'?tat peu fréquentables dans certains journaux étrangers. Lui qui s'affirme tellement soucieux de l'image du Québec dans le monde, quelle belle opération ! De pays ouvert et tolérant, le Québec est en train d'appara?tre, gr?ce à cette "campagne de communication", comme "le pays où l'on manifeste en tapant sur des casseroles" (faute d'être entendu), rappelant les heures les plus sombres des dictatures sud-américaines...
La colère d'abord. Depuis trois mois, le premier ministre et son gouvernement ont plongé le Québec dans l'une des pires crises sociales de son histoire.