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A l'évidence, les formes du travail ont subi une mutation [url=http://www.ilyav.com/isabelmarant.php]isabel marant sneakers[/url] décisive au cours des deux dernières décennies, à une époque marquée par le "nouveau" - voire le "turbo"- capitalisme [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] et la flexibilité. Ainsi, le modèle du travail est [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] imperceptiblement passé de l'usine à l'ère post-industrielle. Les normes d'exploitation - aussi bien que de résistance à ladite exploitation - n'ont plus comme paradigme le "mouvement ouvrier", sans d'ailleurs qu'un modèle de substitution se soit clairement dessiné dans les esprits. De ce point de vue, les auteurs notent que le syndicalisme comme la sociologie du travail accusent un certain retard, tandis que les travailleurs eux-même sont souvent désorientés.
Quand une personne sur quatre - la proportion étant bien plus forte dans les catégories sociales les plus exposées - continue à du travail la condition essentielle du bonheur et quand 98 % des sondés s'y réfèrent positivement, cette vision d'apocalypse paraît en décalage avec la réalité aussi bien qu'avec les mentalités, veulent-ils en évidence.
Les 35 heures sont-elles considérées comme le cautère adéquat aux blessures lancinantes et de plus en plus exprimées que provoque l'univers professionnel ? Bien que l'enquête ait été achevée avant que les lois Aubry eurent produit tous leurs effets, les auteurs y consacrent un chapitre qui prêtera, sans doute, à controverse. S'ils notent qu'une majorité [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] (60 %) exprime sa satisfaction de la RTT et jugent que son abolition aurait des conséquences [url=http://www2u.biglobe.ne.jp/~oreades/omoukototuredureni/joyful.cgi]peuterey Langue bien pendue, [/url] dramatiques, ils constatent aussi qu'elle a fait "basculer certaines situations dans la souffrance" : notamment dans les catégories les plus défavorisées, en rendant le travail plus intense encore qu'il ne l'était.
LE REVERS DE LA RTT
, professeur à l'Ecole normale supérieure, et , du d'études sur l'. Leur analyse se fonde sur les résultats d'une vaste enquête sur "le bonheur et le travail [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] en France", effectuée en partenariat avec l'Insee auprès de 6 000 personnes, de 1996 à 1999.
D'où, aussi, l'exhumation d'un texte de 1930, écrit par le dirigeant socialiste , plus tard compromis dans la collaboration, et intitulé La Joie au travail (Presse universitaire de France). De Man estimait que ce bonheur dépendait moins du changement des rapports de propriété que de la réforme locale, technique et hiérarchique des relations d'atelier. Mais, pour le sociologue , la satisfaction née du "travail bien fait", qui a sa source dans l'art ou l'artisanat, n'est guère transposable au domaine de l'. Le "bonheur au travail" reste donc un "oiseau rare".
Loin de se du dépouillement austère de données, MM. Baudelot et Gollac explorent l'histoire de la notion de bonheur au travail telle qu'elle surgit déjà entre autres sous la plume des philosophes des Lumières. D'où la reconstitution d'un étonnant dialogue entre Helvetius et Diderot, le premier estimant que "l'homme occupé est l'homme heureux", tandis que [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] le second lui réplique qu'il aurait "plus confiance dans les délices de la journée d'un charpentier, si c'était le charpentier lui-même qui -lui- en parlait et non pas un fermier général". Une exigence que les auteurs font leur et à laquelle l'enquête semble lointainement écho, montrant à quel point la souffrance est aujourd'hui exprimée par les mots.
La déconstruction des modes traditionnels du travail ne pouvait que des conséquences sur la perception de la joie ou de la souffrance qu'on y subit. Pour autant, les auteurs s'inscrivent en faux contre l'opinion, en vogue au milieu des années 1990, qui prédisait "la fin du travail". "Objectivement infondées et politiquement suspectes, récupérées par une fraction de l'élite et économique", écrivent-ils, ces hypothèses accréditaient - "souvent contre [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] les intentions de leurs auteurs", disent-ils - "l'idée que le chômage n'était pas si grave puisque les chômeurs pouvaient bénéficier d'autres formes [url=http://gh.jlbtc.edu.cn/E_GuestBook.asp]tiffany Po[/url] d'insertion sociale que le travail". [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] Les sociologues discutent ici les thèses popularisées par la philosophe Dominique Méda, membre de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et notamment auteur du Travail, une valeur en voie de disparition (Aubier, 1995).
Paradoxalement, les 35 heures semblent [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] plutôt conquis la faveur des cadres - petits ou moyens - qui y étaient a priori hostiles. D'où une accentuation des polarités sociales dans un contexte de faiblesse et de divisions syndicales , de rapports de forces défavorables. Là résiderait, à [url=http://www.achbanker.com/homes.php]hollister france[/url] les en , une des raisons du "désastre électoral de la gauche au printemps 2002". Où l'on sort de la sociologie pour dans la politique...
Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France, de Christian Baudelot et Michel Gollac, avec Céline Bessière, , , , Frédéric Viguier, Fayard, 352 p., [url=http://jaklab.com/morgenstern/joyful/joyful.cgi/joyful.cgi]hollister Régulation bancaire[/url] 20 €.
Le choix de la période [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] excluait [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php‎]giuseppe zanotti soldes[/url] néanmoins la prise en compte du traitement judiciaire - plus communément admis désormais - du harcèlement moral, qui constitue un début de riposte aux phénomènes inquiétants décrits par l'étude.
DIALOGUE HELVETIUS-DIDEROT